Comme un souvenir qui n’aurait pas existé, un pas furtif sur le plancher pour éviter d’être surpris.
Quelque chose d’éphémère mais qui laisse un parfum un peu âcre et pas désagréable.
Le temps est sans orage, fluide comme un pastel d’Aïvazovsky, juste quelques fils blancs passent dans le ciel.
*
L’air est emprunt d’une douce tristesse, il glisse entre les mains, fouille les branches et pousse les oiseaux de passage.
Légèreté de l’instant qui veut se faire entendre…
Je respire sans en avoir l’air, je guide mon regard vers la salle, je pousse la fenêtre ouverte.
Je sais que c’est Elle et pourtant je ne la connais pas !
Juste avant que je m’égare, que je me perde un peu dans ce dédale de ruelles pierres et ardoises, je l’avais rencontré, Lui.
La boutiquière semblait surprise, un client enfin déraisonnable venait de lui acheter six bouquets de Roses pourpres.
Il en espérait mille, et le compte n’y était pas, l’atelier de la fleuriste trop petit !
*
Je courrais devant lui, je volais sur le pavé, me faisant libellule sur le dos de la rivière et j’arrêtais ma folle chevauchée devant l’Ancolie pour attendre…
Espoir ne fut pas vain, la robe Céladon se leva devant les bras chargés de la douce promesse écarlate.
Quelques secondes pour qu’un homme offre sa vie pour toute la vie à celle qu’il a choisi.
Non je n’ai pas rêvé, c’était un soir de septembre et elle était venue l’attendre…
Photo, Rochefort en Terre, Morbihan 56
Nous allons faire comme si et pas comme ça !
Comme si nous étions le 14 février, parce que les mots d’amour et les gestes tendres n’ont pas de calendrier !
Belle journée à vous…
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