Oser

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Se lever, prendre des chemins escarpés,

traîner un peu les  pieds, se blesser,

continuer, se faire aider, tomber,

se relever pour s’élever

toujours plus haut et s’envoler…


Photos Château de Laval 53


Elle automne et étonne Barbara…

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Il automne à pas furtifs,

il automne à pas feutrés,

il automne à pas craquants,

sous un ciel pourpre et doré.

Sur les jardins dénudés se reflètent en transparence

les brumes d’automne rouillés, rouillés.

Dans la forêt de tes cheveux aux senteurs de poivres mêlés

et sur nos nuit de mi novembre ,

il automne miraculeux…

*

Il y a tout juste une année, une envie de vous parler d’Elle.

Je lui avais consacré le billet  CACHE ICI ! 

J’avais posé ce que je ressentais après ces douze années de silence…

J’avais mis aussi la petite vidéo, mes premiers pas et à ce jour 6856 personnes l’on visionné !

*

Le souffle au coeur est le même aujourd’hui, sa voix et ses mots me manquent…


L’écouter mais aussi la lire, même si elle n’aura pas eu le temps de finir.

Un extrait d’Il était un piano noir

Ai-je assez partagé ?

Ai-je assez répondu à votre attente ?

J’ai reçu tellement d’amour,tellement !

Et toute cette énergie qui m’a fait avancer, chanter,, qui m’a permis de faire ce métier comme j’entendais le faire  : en désobéissant, en refusant tous les archétypes, en ayant un instinct de préservation qui m’a toujours empêchée de me perdre dans le compromis, la confusion.

Je ne détiens aucun secret, aucune formule magique.

Il faut prendre le voile, préserver son désir, en jamais s’en départir, rester bien à l’intérieur de soi.

Exiger autant de soi que des autres.

“Vigiler” pour les autres autant que pour soi.

Vouloir avec une inentamable  opiniâtreté.

Etre sa vérité.

Ne jamais perdre espoir.

Vouloir recommencer.

Avoir peur mais avancer toujours.

En tout cas, sachez que c’est avec vous, par vous  que j’ai vécu, même si c’est aussi pour moi, bien sûr, que j’ai chanté.

Parfois, vous étiez lourds, envahissants, terribles ; je me sentais poursuivie, harcelée, dévorée.

J’ai eu souvent très peur, mais je vous ai aimés.

Jusqu’à l’épuisement de mon corps, de mon âme, jusqu’à la douleur, l’aliénation….

Je vous laisse avec cette chanson, celle de la Grande Dame Brune.

Chanson écrite par Georges Moustaki, et chantée en duo !

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Bonne journée à tous…


C’était pas l’été…

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C’était il y a longtemps.

Mais longtemps, ça ne veut rien dire…

Olivier

Il y a des espaces temps que l’on ne peut oublier.

Des émotions simples qui ne toucheront pas grand monde…

Personnel la réminiscence, trop intime comme ces photos de vacances qui n’intéressent que vous puisque les autres  ne vous avez pas accompagné.

*


Un matin on se lève, on sait déjà qu’il s’est passé quelque chose, une chose attendue avec espérance.

On ouvre la fenêtre, on respire un air différent de la veille, c’est froid mais c’est bon, c’est rassurant !

Avant même d’avoir poussé  les volets, le coeur est en émois, il se serre, il s’affaire…


La surprise est de taille, le silence est presque Roi, un chardonneret s’est discrètement posé sur la gouttière et il ose donner de la voix !

J’ai douze ans, ce sont les vacances de Noël et il a neigé…


Dimanche de ces années d’insouciances, du fameux chocs pétroliers.

Dimanche des après-midi télé, variétés et films à dix sept heures, journée bien réglée…

Promenade avec mon père, voir, toucher, jouer, la neige fait toujours rêver les enfants.

Des photos, celle là-haut…

Blanc et usé le vieux papier, comme le décor.


Je me souviens aussi de l’après, du chocolat chaud et des crêpes, du film de 17 heures, en noir et blanc…

Une histoire qui se passait en Camargue avec Johnny Hallyday, une rediffusion mais nous ne l’avions jamais vu !

Et puis cette mélodie  que je connais par coeur…

Je ne suis pas une grande fan et pourtant je ne peut m’empêcher d’avoir envie d’écouter ses premières chansons !

L’idole des jeunes, Retiens la nuit…

*

Curieux ces instants où une phrase, puis une photo vous emmène il y a longtemps, mais longtemps ça ne veut rien dire n’est ce pas ?

Et vous une phrase, une chanson, un souvenir d’enfance ?

Je vous souhaite une belle journée avec le froid et un peu de vent, la vie quoi !

Jeux de Cirque

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Pendant des années,  j’ai voulu être plus vieille, maintenant je le suis…

Margaret Atwood


Pourquoi vouloir toujours se pencher, tourner la tête à s’en faire mal.

Pourquoi se poser la question du savoir d’où l’on vient, du savoir qu’il l’on est me semble suffisant.

Du savoir être, du savoir comprendre…

Vieillir, c’est prendre plaisir à monter l’escalier sans tapis rouge et sans photographe.

Je me sens équilibriste, et j’ose ne pas fermer les yeux, prendre ma part du danger, le contrer.

Nul besoin d’un drap rouge, d’un déguisement de fortune dorée, le taureau , je l’aurai !


Charles et moi…

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La légende de la photo, à Monaco la Famille Princière avec les De Gaulle, 1959.


C’était chez la coiffeuse de ma maman que je parcourais Jour de France et Paris Match, la vie rêvée des Familles de Monaco et Kennedy, les amours d’Alain et Romy, Sofia Loren et les potins de Jacques Chazot !

*

Et puis il y a eu la rencontre…

L’année de mes sept où huit ans, un jeudi après-midi une promenade avec mes parents dans ce Bois de Boulogne berceau de mon enfance !

L’avenue de la Reine Marguerite, un jolie nom et juste à côté de chez nous…

D’abord une moto de la police, puis une automobile noire, une DS Citröen et mon père qui crie à ma mère, regarde c’est de Gaulle !

La voiture ralentie, une vitre s’ouvre et un signe de la main,  mon père qui lâche la mienne pour répondre à ce salut dont il a  si souvent rêvé…

*

Nous sommes là tous les trois heureux et fiers, surpris, tellement, que toutes ces années plus tard je me souviens encore et de tous les détails et de cette image furtive…

Mon père avait 16 ans à la libération et il fut un Gaulliste de la première heure.

En août 44,  il se trouvait avec d’autres gamins sur les Champs Elysées pour venir accueillir le Général !

Mon enfance fut bercée par les évocations et  l’enthousiasme de ce jeune homme et je respectais ce Président arrivé au pouvoir l’année de ma naissance…

Toujours à Monaco, le Général salue une petite fille qui devait avoir mon âge !

9 novembre 1970, je suis à la cantine et nous sommes huit à chaque table, des élèves et une institutrice où professeur avec nous.

Nous sommes en train de manger et la directrice s’approche de chaque table, De Gaulle est mort…

C’est curieux,  je me souviens aussi de ce silence, de notre tristesse à toutes et des larmes d’un des mes professeurs.

*


Pendant plusieurs jours la radio ne diffusait que de la musique classique, la France était en deuil…

Et notre famille aussi.

Souvenirs d’une toute petite fille qui ignorait tout de la censure , de la guerre d’Algérie,  mais qui veux garder ancrée en elle  les valeurs de respect que cet homme avait  forgé pour son peuple…

Je dédie ce petit billet à mon père et à mon grand-père Charles R. qui est parti lui aussi il y a quarante ans…

Et pour Charles-Henri aussi le grand-père d’Ysa…

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