Cosmos Billet du mardi 4 mai

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Déjà le nom est beau et nous invite à rêver plus haut !

Le temps des semis n’est pas terminé et à la volée on peut encore jeter quelques graines ici ou là…

Plutôt là d’ailleurs, parce qu’ici !

Fleurs légères, souvenirs si chers à mon coeur…

Haute comme trois pommes, je n’avais pas à baisser la tête pour les rencontrer, nous étions semblables de part la taille, quelle aubaine !

Je suivais des yeux les abeilles qui s’amusaient à faire vaciller leur bel équilibre…

Quand le vent s’y mettait lui aussi, elles se balançaient en chorale !

Une grand-mère, un jardin mais aussi un potager…

C’est là que les belles s’épanouissaient, et faisaient leur fière parce que meilleures amies du jardinier elles trônaient toujours sur le devant de la scène !

J’ai connu d’autres jardins, d’autres jardiniers et jardinières et à chaque fois je les reconnaissais…

Légères et aériennes, toisant les carottes et les courgettes, courbant leurs corps de fines danseuses,
elles me donnaient presque le tournis à gigoter de la sorte !

Des fleurs comme tout autre chose marquent l’enfance…
Celles ci ne me laissent pas la réminiscence de leur parfum, elles n’en ont pas !

Une sensation plus profonde…

Aussi haute que ma petite personne, nous ne nous dominions pas, juste un étonnement de l’une et des autres, la découverte que la nature était aussi vivante que moi !

Promenade Billet du lundi 3 mai

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Une journée semblable à toutes les autres, à moins que le dimanche ne soit hors norme, pas cadré.
Rien de moins, rien de plus que le temps qui passe…

Et pourtant je me saisie de ma bicyclette, je garde les pieds nus pour prendre du plaisir à sentir la rugosité des pédales !

Personne pour me voir, les riverains préférant l’autre côté des bords de la rivière.

Je prends le chemin où l’herbe est à l’abri des pas malfaisants, de ceux qui ne savent pas que les sentiers tous tracés ne valent pas la peine, n’offrant aucune surprise !

Je sais depuis l’enfance que les secrets du plaisir aiment à se cacher, à se faire découvrir…

L’intime, la discrétion sont maîtres mots chez moi !

Je persévère et je file droit contre le vent, tout contre…

Il me plait à penser que la terre, les arbres et la rivière m’appartiennent !

Nous nous comprenons…

D’un côté l’eau, celle qui m’effraie depuis tant d’années, et de l’autre le vert de la forêt…
Entre ces deux, je n’ai plus peur !

Je me fonds dans le temps présent comme une étoile qui ne voudrait pas mourir…

Ecole Billet du dimanche 2 mai

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Ne rien faire, c’est faire !

Rien, c’est beaucoup…

Je fais partie d’un monde qui respire lentement, d’une contrée qui suggère et qui ne force pas !
La main et l’esprit sont bien plus beau au ralentit…
Je mesure le geste, et c’est avec parcimonie que mes yeux aiment à se poser…

La vitesse ne vaut rien aux sentiments !

Le temps est bien trop précieux et le cerveau doit rester pinceau…

Colorer à petit pas, c’est aimer les autres, respecter leur formes et leurs contours !

Je profite du temps en entier comme le lait, bien meilleur qu’à demi…
Ne rien laisser déborder, ne jamais se presser !

Aimer la vie avec philosophie peut paraître une utopie, je le sais …

Il y a tout juste une année, je vous parlais sur ce billet de cet écrivain
Pierre Sansot et de son livre, Le bon usage de la lenteur.

Cet homme faisait de la résistance, et n’aimait pas brusquer les chose, un peu comme moi…

Mon constat est d’essayer de comprendre pourquoi il y a plusieurs écoles !

Celle du Lièvre et de la Tortue…

La Nationale 20 qui n’existe plus aura fait mon apprentissage puisque deux fois l’année mes parents et moi partions pour Notre Sud-Ouest.

Les 750 kilomètres étaient avalés dans une journée mais au rythme de celui qui prête son attention aux gens et aux choses, je veux parler de mon Père.

Le plaisir dans ses yeux était contagieux et sans être d’une nature fragile, j’ai puisé dans son âme la rigueur pour soi, le respect de l’autre et la contemplation récréative…

Il y a les enfants qui s’ennuient en voiture pendant le voyage, et je ne faisais pas partie de cette caste là !

Ce long parcours pour nous ressemblait plus à une aventure, et l’on composait là notre première journée de vacances.

Chaque ville et village était un cadeau, chaque parcelle de près où de forêt un émerveillement et au grès de notre fantaisie, nous prenions pause sur le bord d’un chemin, d’une rue et la tentation était grande, puisque nous traversions une grande partie de la France, celle de Charles Trénêt, des clochers et des maisons sages…

Regarder derrière la vitre, retenir son souffle, se faire expliquer !
Tout était prétexte à la conversation…

Mes yeux voulaient tout voir, tout explorer et tout conserver dans leur esprit…

Pas d’heure d’arrivée, pas de course folle, juste prendre son temps, déjà !

Ma première école, celle où l’on apprend à découvrir tous les petits plaisirs simples de la vie, fut une automobile mais par n’importe laquelle !

Une amoureuse des petites routes, une talentueuse sachant cheminer sur les sentiers ignorés…

Je suis toujours du côté de la Tortue et comme Pierre Sansot j’essaie de faire “Un bon usage de la lenteur” !

Eclaircie

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Comme après un orage,
Une tempête,
Un hiver trop long,

J’ai envie et besoin d’attraper la lumière !

Celle du soleil, tout comme vous mais aussi une autre qui peut paraître plus confuse, plus lointaine et pourtant elle se rapproche de moi …

J’ai envie et besoin d’espace !

Celui d’une page blanche plus ample avec un ciel plus dégagé…

Depuis plusieurs semaines, je cherche et je tâtonne pour trouver ma place, un espace calme pour me poser !
J’ai pris du temps pour moi, pour réfléchir et je suis devenue moins présente chez vous mais j’avais la tête ailleurs, près des nuages !
Je me sens bien et si sereine que je m’organise enfin…

Printemps oblige, l’oiseau sort enfin de son nid et déploie ses ailes et à enfin moins peur du soleil…
Il prend son élan et saute la barrière !

Il y a ceux qui l’automne venue prennent leur envol pour les pays plus chauds loin là bas et reviennent ici aux beaux jours…
Et puis les autres qui font tout à l’envers, comme moi !

Je pars un peu mais pas si loin, et pas pour toujours et la distance est simple à évaluer, un simple clique et hop ça y est !

J’ai choisi un paradis blanc, rouge et gris…
Simple et clair aussi, plus modeste !
Une sorte de villégiature pour prendre mes quartiers d’été qui vont commencer aujourd’hui.
Et lorsque la bise sera venue, les premiers frimas apparus, je reviendrai ici me réchauffer dans les ocres et les marrons parce que je suis frileuse !

Dans la nouvelle maison d’été, plus vaste mais moins fonctionnelle, des images filmées et des musiques ne pourront se poser…
Alors un lien vous amènera de nouveau ici de temps en temps !
La porte de ce nid reste ouverte, une sorte de passerelle…
Et aussi de l’autre côté, il y aura une entrée !

Les blogs amis resteront ici, et les nouveaux seront ajoutés aussi !
C’est la première fois qu’en Mai je fais ce qu’il me plait, et je me dis que c’est vous et vous seul qui me poussez, mais pour avancer pas pour tomber…
Se sentir plus forte, avoir envie de bouger, de planer, de voler, de vivre alors merci…

Vous me trouverez sous l’image en dessous, à tout à l’heure !

Et pour répondre à Poulbot, sous l’mage cela veut dire qu’il faut cliquer sur la photo lol !

Sinon, en haut à droite, sur Le Simorgh, la suite !!!!

Et finalement, un mois après avoir écris ce billet je suis revenue chez moi, ici !

Curieuse cette envie de changer de nid pour l’été, j’ai juste arrangé le décor  et me revoici…


Les couleurs du blé

LEGERETE 17 Comments »

Il y a presque une année je vous parlais d’un homme, de sa maison et de son jardin sur ce billet, IMPRESSION.

Je racontais une « impression », une découverte, une ambiance, une promenade pleine de lumière…

Parce que je me sens bien entre les deux, je me balance et je penche d’un côté et de l’autre !

Je funambulise ma vie et je me laisse porter, transporter mais je prends garde au vide, et en suivant le fil je laisse mes yeux se perdre dans le ciel…

Je passe aujourd’hui de l’ombre à la lumière, comme ça, pour rien !

Ah si quand même, pour me faire plaisir…

D’une maison cachée dans un bois jusqu’au jardin d’été de Monet, il n’y a qu’un pas…

J’aime franchir les barrières pour observer de plus prés l’autre côté !

Curieuse comme la petite souris, mais pas comme une pie, je papillonne, je batifole et j’ai déjà couru dans les blés…

Le blé en herbe est moelleux à souhait mais celui de l’été, du soleil, griffe les genoux et les mollets !
Les sauterelles et les araignées picorent les peaux sucrées…
Attention aux douillets !

Je veux continuer à papillonner, à lever la tête et à n’en faire qu’avec !
Je veux, je veux !
Je veux m’étourdir, m’émerveiller, sauter les ruisseaux et faire comme…
Comme je veux !

J’ai encore une fois repoussé les nuages, divagué un peu, et je me sens légère, légère….
C’est fou ce qu’une tasse de thé vert à la menthe engendre chez moi !
Ou alors c’est le soleil, oui c’est ça le soleil…
Et puis il a les couleurs du blé, celles qui me font tourner la tête, celles qui m’enivre chaque été !

Je veux les couleurs du blé !

Et pour vous accompagner en cette douce fin de semaine, laissez vous entraîner par l’histoire de Vinca et Philippe, qui eux aussi sur un fil vont jouer et se perdre…
Colette amoureuse des blés aussi, nous offre le récit du passage, celui qui conduit l’enfant à l’adolescence…

Belle journée à vous , je vous embrasse !

 

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