Les rêves du Simorgh

Toute  une époque, et pourtant toujours dans l’époque.

Jeune fille petite, brune et ronde.

Devenue femme et icône inaccessible pour l’homme..

Fragile, le regard  peureux elle se laissera guider par l’instinct des autres..

Elle rêvait d’un compagnon fait pour elle, d’une famille ….

Que des miettes.

Les critères de beauté actuels  n’auraient pas glorifié cette étoile…

Le  48 et le 46 sont pourtant les mensurations de la belle !

Et elle est belle… Encore.

Petite nostalgie du jour, je ne me lasse pas de découvrir ces photos…

Une pin-up des années 40 !

Une pin-up d’aujourd’hui, une brune la belle Dita…

De l’attente….

Souvent le soir, et plus douce au printemps et en été à cause de la lumière…

Moins dure à Paris, parce que les bus et les métros étaient là pour me rassurer !

Quelques heures de retard ne me faisaient pas basculer du côté obscur de la force… Juste baisser le four et remettre la bouteille au frais !

Je n’avais pas peur, je laissais l’injustice du temps faire son travail et cela n’était pas bien grave.

Le choc sourd de l’ascenseur, une porte claquée à un autre étage, une façon de marcher  que je reconnaissais entre tous et surtout le bruit de mes pas qui couraient vers la porte.

Pas besoin de sonner, j’étais déjà là pour accueillir le sourire aimant et amant…

Pourtant juste avant, les mêmes signes qui fracturaient mon corps et mes tripes !

Des lèvres serrées, des mains recroquevillées et une douleur inestimable, comme si des doigts essayaient d’extirper de mon ventre un trésor qui n’existe pas.

Plus tard, en Province et surtout à la campagne des moments d’attente vécu comme des tragédies…

L’hiver surtout parce que le  noir envahie tout et que les arbres font peur quand la lune décide à se montrer !

Une maison qui brille pour la voir de loin, des lumières partout pour se rassurer d’abord et aussi pour lui, là-bas qui va bientôt rentrer et qui apercevant cette étoile se dira, je suis presque arrivé…

Lui sera fatigué dans cette voiture lancée sur des routes malmenées par les camions et les saisons froides…

Elle aura le visage collé contre les carreaux et son cœur s’arrêtera presque de battre quand des phares aveuglants glisseront le long du portail sans s’arrêter.

Des larmes quelques fois, la peur de le perdre, l’accident….

Mais non, ces phares qui paraissent encore plus grands, un bruit de moteur qui s’essouffle, le crissement sur les petits cailloux blancs et je coure, encore et encore vers la lumière qui m’éblouie !

Je ferme presque les yeux et je respire la pluie, le vent et la vie !

Peut m’importe si je m’enrhume et j’aime quand tu me dis que je vais prendre froid !

Je veux bien le prendre ce froid pour l’échanger avec toi et c’est  ta chaleur et ta bienveillance qui ne me  font jamais regretter mon attente et ma douleur…

Je lègue à mes amis

Un bleu céruléen pour voler haut

Un bleu de cobalt pour le bonheur

Un bleu d’outremer pour stimuler l’esprit

Un vermillon pour faire circuler le sang allègrement

Un vert mousse pour apaiser les nerfs

Un jaune d’or : la richesse

Un violet de cobalt pour la rêverie

Un garance qui fait entendre le violoncelle

Un ocre jaune pour accepter la terre

Un vert Véronèse pour la mémoire du printemps

Un indigo pour pouvoir accorder l’esprit à l’orage

Un orange pour exercer la vue d’un citronnier au loin

Un jaune citron pour la grâce

Terre de sienne naturelle la transmutation de l’or

Une terre d’ombre naturel pour mieux accepter la mélancolie noire

Une terre de Sienne brûlée pour le sentiment de durée…..

Viera da Silva   Le Testament

Lien sur une Galerie qui présente une biographie complète et des œuvres de cette femme peintre portugaise trop méconnue que j’ai découverte il y seulement deux ans, Marie-Hélène Viera da Silva…

Deux de ses œuvres…

Le pouvoir des couleurs se fond dans une seule saison, l’été….

Alors profitons.

Ne rien faire aujourd’hui, c’est pouvoir faire plus demain !

Parce qu’il y a des jours ou ne rien faire fait du bien et c’est mon état d’esprit, pour une fois que je suis bien en me faisant du bien…

D’humeur contemplative je regarde passer le temps et j’essaie de l’attraper avec mon filet…

Des drapeaux .

Deux visions d’un même évènement, et tout deux me font penser à aujourd’hui et pourtant…

La première est celle de Claude Monet, la rue Montorgueil  à Paris , au mois de Mai 1878  pour la fête de clôture de l’Exposition Universelle.

Euphorie, foule en liesse…

La seconde est celle d’Edourd Manet, un autre quartier, la rue Mosnier..

Mais une autre réalité d’un même instant, une même journée mais plus sobre, presque intime…

Je préfère cette rue calme qui me ressemble et vous ?

Bonne journée !

Dans le dictionnaire pique-nique c’est piquer, picorer et nique de l’ancien français petite chose.

Tiens je pensais plutôt à… Non je ne le dirais pas !

Depuis le mois de mai c’est le cœur et le pied léger que l’on va profiter de ces nouveaux instants tièdes et ensoleillés pour parcourir les champs et les clairières…

Pour la bonne cause et se faire plaisir à l’ombre de grands arbres ou près d’une rivière, on marche un peu, beaucoup pour trouver l’endroit idéal et déposer nos plaids et nos paniers.

J’aime depuis l’enfance l’idée de manger dehors, de changer le quotidien et de se retrouver à deux ou à plusieurs autour d’une simple nappe posée sur l’herbe ou les galets.

Se retrouver pour un partage simple de salade, de fruits et de biscuits.

Ceux de mes jeunes années se passaient souvent dans le joli Bois de Boulogne du côté de longchamps… Une maman attentive cuisait le poulet la veille et le matin deux grands paniers en osier se remplissaient du volatile déjà coupé par papa, d’œufs durs, de tomates sans oublier le grand sachet de chips et la mayonnaise maison dans un Tupperware !

Et la même  surprise à chaque fois,  la grande tarte aux pommes ou aux abricots posée sur grand plat et recouverte d’un torchon à petits carreaux.

Des choses simples mais préparées avec le cœur pour remplir des estomacs aimants et respectueux.

Etre bien ensemble et on l’était…

J’aime aussi  ces photos de pique-niques d’une époque révolue…

Les débuts de l’automobile permirent aux  parisiens de voyager dans l’Oise ou le Vexin, et le mot banlieue n’existait pas encore, on allait à la campagne…

Sur le premier clichés des gens fiers  puisqu’ils semblent être les propriétaires de l’auto !

Le panier en osier le must indispensable, la table bridge à pieds escamotables avec ses tabourets en métal, un petit réchaud à gaz avant l’invention du fameux thermos et un appareil photo sur pieds….

En dessous celui d’une famille au complet et surtout d’un niveau plus  aisé…

Elle se permet un luxe, un pique-nique dans le parc de leur château.

Et pourtant, le même panier et les mêmes couvertures, sûrement de la viande froide et des salades et l’envie d’être ensemble là aussi..

Et puis les déjeuners sur l’herbe, on les appelle aussi comme cela, ceux de Claude Monet, d’Edouard Manet ou d’Eugène Boudin.

Le panier pique-nique que l’on trouve maintenant un peu partout pour moins de 50 euros fabriqué très loin…

Le panier chic avec champagne !

Celui du bord de mer complice avec les dunes et le vent salé…

Le panier frugal pour les amoureux du délice plaisir fait maison..

Le campagne chic !

La femme pique-nique…

Et une nouveauté l’homme pique-nique à n’utiliser qu’avec modération…

Sans oublier les jolies amies…

Et les beaux mâles…. L’un des deux devrait être au goût d’un certain DarkAngel et je ne vous dirais pas pourquoi…

Celui sous les pommiers… Dans le jardin secret de Charles mais chutttt..

Choisissez le vôtre !