Première douche….

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Fenêtre ouverte !

Entre un ciel ponctué de gros nuages, quelques prémices bleus…

Je laisse entrer la fraîcheur douce et la porte de la douche restera ouverte !

Pour voir le ciel, et sentir encore plus fort le léger vent de printemps sur ma peau..

L’eau est chaude, et je me laisse emporter en fermant les yeux et je caresse mon corps avec mon huile préférée…

Quand je sors, je frisonne ! Et oui, l’air est encore un peu frais, mais le soleil est revenu, juste pour moi, juste ce matin !

Je vais juste me draper dans ma grande serviette blanche et attendre un peu avant de m’habiller ; je veux encore profiter de cette sensation de liberté…

Le chat est venu, il me regarde et ça me fait rire !

A son tour il va rentrer dans la cabine, jouer un peu avec l’eau qui n’en finit pas de ruisseler sur les carreaux !

Il  laissera des traces partout dans la maison, mais je m’en fiche, je suis bien et pas d’humeur à faire la méchante avec lui…

Il est déjà midi et je suis en direct devant mon clavier, encore toute mouillée !

Hier soir un peu mélancolique, et ce matin, de l’entrain, je ne sais même pas pourquoi !

Les heures se suivent et ne se ressemblent pas….

Je suis bien alors j’en profite, c’est tout !

Quelques minutes de bonheur tout simple, c’est toujours bon à prendre..

Bon dimanche…

Les dimanches matins ne sont pas toujours …

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Comme ceux de Delerm, le Père.

Dans les siens, on espère que la pluie longue et froide va durer, que le chat et l’être aimé va vous attendre avec les chouquettes….

Il y a eu les miens, presque dans une autre vie.

Ceux du levé tôt pour moi, pour le plaisir, sans faire de bruit, ne pas réveiller…

S’habiller très vite, presque dans le noir, d’une tenue confortable mais jolie et

s’enfuir en glissant sur le parquet pour rejoindre le petit bois prés de chez nous.

Une heure de marche en pas accélérés,  en croisant d’autres vies, plus ou moins pressées, pas toujours souriantes, et au bout du compte, ralentir, souffler et vérifier  si les clefs et les billets sont toujours dans la poche…

Découvrir la ville qui se réveille, il est a peine huit heures …

Commencer par la boulangerie, le pain, de campagne bien sur !

Puis la charcuterie, parce que la vitrine est jolie, et que le choix est si grand que souvent la dame en rose et blanc me conseille et me donne ses recettes !

Deux ananas à la créole, parce que remplie du fruit émincé, de crabe, de tomates et de raisins ! Et aussi des tartelettes aux Saint Jacques, juste à réchauffer et puis les flancs noix de coco, et oui, ici il y a aussi du sucré !

Déjà la demie, vite, je file chez Monsieur  Pimprenelle…

Lui et Madame, je les connais bien puisque j’ai effectué un stage chez eux et que j’ai même lors d’un remplacement pendant les vacances, fait doubler leur chiffre d’affaire ! Et oui, je suis persuasive quand il s’agit de bonnes choses.

Semaine Corse, alors je choisie un rosé, de Sartène et puis un blanc, mais là ce sera le Sud-ouest ! Un jurançon grain sauvage, pour l’apéritif et le dessert.

On se bise, on s’étonne du temps qu’il fait, avril et pourtant si doux, déjà..

Comment vont les enfants, les leurs… Comment va le chéri, le mien…

Il dort encore, chut…. A bientôt, les bras chargés des mes deux grands sacs bien lourds et fragiles !

Le retour, tout doucement ; le « à réchauffer » dans le four, le « à rafraîchir » dans le frigo avec le « à déguster bien frais » tout en haut !

Maintenant, la douche, sans parcimonie, sans faire de bruit..

Un petit peu d’Air du Temps, juste là, sur la nuque, parce qu’il aime..

Le corps un peu humide se glisse sous les draps, contre un autre, tout chaud, tout doux, duveteux juste comme j’aime !

Une main, la mienne, pour réveiller Pinocchio, qui n’est qu’a demi endormie !

Une voix, c’est toi ?

 

La réponse aux bout de mes doigts, de ma bouche et mon amoureux tout entier se réveille et il se laisse faire, faisant le surpris, quel comédien…

On s’amuse, je suis Indiana Jones, c’est lui qui me l’a dit, alors j’explore, je cherche et je trouve et je lui donne du plaisir dans ses pleins et ses déliés que je connais si bien…

Presque midi, pas encore fatigués, juste un peu étourdis par tant de dévouement,

les corps se parent ; d’un jean et d’un tee-shirt pour l’un  et pour l’autre juste une chemise bien trop grande pour lui !

Parce que des corps qui vivent de telles heures ont encore besoin de liberté.

Pieds nus dans la cuisine,  je prépare la table sur le balcon, pas parce qu’il fait beau mais parce que nous sommes heureux.

Avril 2001, déjà 20 ans…


Cette phrase à l’encre violette est empruntée au Bonheur, tableaux et bavardages de Philippe Delerm

 


Non avec la tête…

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Mais oui avec le cœur !

Comme dans le poème du Monsieur, là, juste en dessous…

 

 

Mais comment s’appelle t’il ? Je ne m’en souviens déjà plus…

Pourtant je me sens bien et la maîtresse est gentille !

Les autres sont loin, ce n’est pas grave, parce que là où je vais, je n’ai jamais peur et j’aime y être seule.

A la maison, c’est la même chose ! Il y  a mes parents, moi et tout ce qui se passe.

De l’autre côté, le plus loin, le derrière la fenêtre, le mystérieux.

J’aime l’ailleurs et pas l’école !  Cancre, un petit peu, juste ce qu’il faut, moyenne, très moyenne, pour faire plaisir et ne pas être punie, c’est tout et c’est bien suffisant, pourquoi faire plus…

Je suis toujours comme ce petit garçon qui regarde…

Peut-être un

La photo,  Robert Doisneau, mais le Monsieur ?

 

La douceur des couleurs…

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Les mots doux, cet homme en avait plein la bouche….

Et des couleurs, celles qui rassurent, remplissaient ses dessins, ses aquarelles.

Ce Belge dont André Leick a dit qu’il avait rencontré le Petit Prince, s’est envolé en octobre 2005 laissant orphelins ceux qui comme lui avaient un regard différent sur les choses…

Le regard des enfants, un regard qui je juge pas, qui veux juste comprendre  et qui ne cherche qu’à s’émouvoir.

Quelquefois attirée par les vents contraires, je me plais à penser que finalement mes préférences vont à l’essentiel, à ceux qui me ressemblent…

Des aquarelles, des sculptures aussi et puis le cinéma !

Ce rôle magnifique d’un homme qui rencontre la Femme, dans l’Amour nu de Yannick Bellon.

Son Amante le quittera parce qu’elle aura peur de son regard, elle a un cancer…

Tellement émue lorsque je revois ce film et Lui, tellement convainquant dans ce personnage…

Peut-être certains se souviennent du générique de fin de programme sur la chaine de télévision France 2 !

SA FONDATION

Il y a plus de 25 ans je m’étais amusée à écrire sur un petit carnet…

Des mots pour des gens qui savaient m’émouvoir…

Sur lui, un petit conte et à l’ époque je ne connaissais que ses aquarelles !

Je découvrais Philppe Delerm en octobre 87, et son livre le Buveur de Temps est un bel hommage rendu à cet homme…

L’homme à la canne et au chapeau de paille


On ne l’avait pas laissé, on l’avait oublié.

Il était resté sur le banc l’homme la canne et au chapeau de paille.

Comme l’aurait fait un enfant, il jouait avec le sable et les graviers, il ouvrait ses mains et les refermait sur d’étranges trésors de poussières…


Ses yeux fixaient quelque chose là-haut, peut-être le soleil, les nuages, peut-être les oiseaux ou pourquoi pas les arbres.

Les jambes croisées donnaient à l’homme à la canne et au chapeau de paille l’air  d’un grand-père d’enfants riches et blonds.


Le groupe s’éloignait derrière les grilles et devenait un petit point qui se faufilait difficilement parmi les hordes d’automobiles un peu folles.


Dans le parc, les enfants accompagnés ou non, commençaient à ranger les seaux, les pelles et les tricycles.

Le soleil lui aussi s’étirait sur lui même pour ne devenir qu’une boule qui ressemblait à une orange…


Il y avait un gardien qui fermerai les grilles.

Il y avait des hommes, jeunes et vieux, journaux et serviettes à la main qui sortaient d’un pas pressé à l’appel au sifflet du gardien de square…


Dans les cafés, c’est l’heure ou l’on rangeait les tasses et dans les rue celle où l’on allume les réverbères.


L’heure où le soir est si beau que l’on aimerait que les paysages restent auréolés de cette lumière là…

L’entre deux lumières comme aime appeler cet instant l’homme à la canne et au chapeau de paille.


Un petit bruit sec et et voici le parc clos !

L’homme ferme les yeux, heureux d’avoir réussi…

Depuis longtemps déjà, il espérait que son groupe s’en irait sans lui  et depuis des années il attendait cet instant où il pourrait  sans l’aide de personne faire lui même son entrée dans les nuages…


Bien sûr, il aurait aimé leur expliquer aux autres, mais auraient-ils compris ?


Eux de plaisaient, nombreux et tristes, dans cette maison où le vieux terminent l’aventure de leur vie calés sur d’épais oreillers de plumes, les mains enlacées avec de gros chapelets de buis…


Ils rataient tous leur sortie !



Mais lui l’homme à la canne et au chapeau de paille ne voulait pas de cette fin stupide…

Alors il se leva et respira tout l’air que les oiseaux et les arbres lui avait laissé et il avança les mains le long de son corps paisible et lourd.Ses poings se serraient sur d’étranges cordes que lui seul pouvait sentir, et grâce à cette échelle improvisée on a vu ce soir là dans le square un homme qui volait dans les airs, qui prenait de l’altitude au milieu des arbres et qui filait droit vers les nuages.
Ceux qui l’on vus ne sont plus de ce monde, ils ne peuvent plus conter la belle histoire !
Et ceux qui ont trouvé un homme mors derrière les buis le lendemain matin rient de ceux qui qui croient encore aux choses surnaturelles et bizarres…

Mais moi je sais que l’homme à la canne et au chapeau de paille s’est bien envolé vers les étoiles, sinon pourquoi aurait on appelé ce parc, le square de l’homme qui voyageait dans les nuages…


Virginie Rossetti 1984

De belles couleurs sur ces images que je vous offre et un bel hommage encore avec la chanson d’Yves Duteil, Comme dans les dessins de Folon…

 

Petit message….

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Personnel !

Tout petit en ce lundi férié pour certain, pas pour tous….

Petite la pluie…. Petit le moral.

Mais grande la tristesse parce qu’un blogueur se pose la question de savoir s’il va ou non rester !

Et toutes ses lectrices et tous ses lecteurs ne veulent pas le voir s’en aller…

Et lui demande de rester….

PS Il est resté, depuis trois ans :)

 

PS   Le temps passe et en ce mois de novembre 2012  Charles a encore quitté son blog, mais on ne sais jamais

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